Siaka Coulibaly

Ouagadougou | Montpellier

De formation en maçonnerie traditionnelle de la voûte nubienne, Siaka Coulibaly, né et éduqué dans un milieu rural, débute la danse comme un mouvement libératoire dans sa vie.

Malgré les réticences de son environnement familial et social, il décide de quitter son village natal pour bénéficier d’une formation professionnelle en danse à Ouagadougou.

Cette approche méthodique lui a fait comprendre que les techniques et rites qu’ils a appris dans sa socialisation, dans l’agriculture comme dans la maçonnerie, étaient tous, musique, danse, rythme.

Aujourd’hui, il mène une recherche autour des gestes et des matières propres à la maçonnerie traditionnelle en rapport au mouvement, au corps et à l’espace.

Pendant trois ans, Siaka Coulibaly suit la formation Yeleen Don de Salia Sanou et Saïdou Boro à La Termitère Ouagadougou. Des stages intensifs et enseignements suivent au Burkina, à l’Ecole des Sables, au Togo et au Bénin : Germaine Acogny et Alesandra Seutin, Elsa Wolliaston, Irène Tassambédo, Ladji Koné.

Au Burkina-Faso, il intègre plusieurs compagnies, s’engage dans l’éducation artistique et culturelle, travaille avec des enfants aveugles et crée le Urbain-Impro Dance Project.

En 2022, il intègre la formation professionnelle d’Anne-Marie Porras à Epsedanse, Montpellier. La même année, il devient artiste associé au programme de compagnonnage pour artistes en situation d’émergence camin’cubateur.

Depuis 2023, il est référent danse du programme socioculturel #JeSuis en direction de mineur•e•s non-accompagné•e•s, réfugié•e•s LGBTQIA+ et la population locale, depuis 2025 avec une accessibilité par LSF. Il créé plusieurs formes performatives avec ce public vulnérable. 

A Montpellier, la Métropole, jusqu’à Nîmes, Siaka est un des principaux ambassadeurs des danses traditionnelles de l’Afrique de l’Ouest et des danses afro-urbaines.

Pour différentes créations participatives, il collabore avec la chorégraphe Sandrine Lescourant, le beatmaker Kera Beatz ou encore les hommes de théâtre Mathias Beyler et Gabriele Paupini. Avec le danseur et chorégraphe nigérian Moses Olayinka Akintunde, il développe le duo Crossroads, présenté à la journée 1km de danse du CND, sur le parvis de la Scène nationale de Sète.

A Montpellier, il développe la performance Soubwéré créant un lien avec la matière vivante, soutenu en 2025 par Montpellier Méditerranée Métropole dans le cadre du programme de résidence Impulsions.

Il collabore avec le peintre Well Rimo et retravaille sa création Exil chez Soi, enrichie de ses nouvelles expériences et rencontres. Il est engagé comme assistant technique au Centre Culture Léo Malet à Mireval où il fait l’acquisition de nouvelles compétences complémentaires.

L’association Couloub’Art propose des contenus pédagogiques réguliers et accompagne Siaka Coulibaly dans sa mission de transmission.