Conférence dansée (participative)
Des danses et des luttes (…et une jam pour toustes !)
Participez au spectacle !
En amont de la conférence, pour recréer l’ambiance et l’effet de groupe qui existent autour des danses abordées, la Cie Dans6T propose un atelier en direction de danseurs•es amateur•e•s pour participer à la conférence aux côtés des interprètes de la compagnie.
Un danseur de la compagnie transmettra des pas des différentes esthétiques et de simples phrases chorégraphiques aux volontaires :
Samedi 7 décembre de 12h à 17h30 au Théâtre d’O, avec une pause déjeuner partagée (repas tiré du sac) – et en bonus, tu reçois une invitation aux spectacles de samedi soir au Théâtre d’O !!!
Pour y participer, inscrivez-vous ici !
« J’ai la chance depuis plusieurs années de pouvoir voyager et de faire des
rencontres au travers de la danse, ce langage universel. Je me rends compte
au travers du mouvement à quel point la danse est innée chez tous.
Fort de la conférence Danse & Pensées, qui par le corps et le débat permettait d’aborder des sujets tels que l’identité, les discriminations et le vivre ensemble, je souhaite continuer mon travail de recherche sur la danse et son rôle central (souvent de manière inconsciente) dans nos sociétés et en faire une nouvelle conférence dansée.
L’idée est de raconter l’histoire de quelques danses qui sont nées à l’occasion de luttes sociales ou de libération mais aussi des danses qui sont nées grâce au déplacement et à la rencontre entre les gens.
L’objectif est de rappeler le rôle des danses dans la société car elles ont un sens trop souvent méconnu ou oublié : la lutte contre les discriminations, pour défendre le féminisme, le vivre ensemble, l’émancipation, l’acceptation de son corps. »
Bouziane Bouteldja
Bouziane Bouteldja propose la conférence dansée Des danses et des luttes. Par la parole et la danse, Bouziane et ses danseurs•ses explorent des danses venues d’Inde en passant par le Maghreb, le flamenco, le krump et le bboying, le pantsula, le voguing… un voyage de à travers de danses qui sont autant de luttes et des espaces de libération.
Dans beaucoup de cultures, toutes les étapes de la vie des êtres humains sont parcourues par la danse, et si chaque civilisation a son propre rituel pour exprimer la naissance ou la mort, on peut retrouver de nombreux points communs entre chacune.
C’est souvent dans la rencontre entre les peuples et dans les échanges culturels que de nouvelles formes de danses ont émergés. Par ailleurs, aujourd’hui, par le biais des réseaux sociaux, toutes les danses circulent en temps réel d’un continent à l’autre.
Les danses, comme langage et moyen d’expression universel, porteuses de valeurs de liberté, égalité, fraternité, diversité et d’inclusivité, ont aussi émergé au cours de grandes luttes sociales et politiques et ont accompagné, pacifiquement, des mouvements communautaires et citoyens dans leurs combats.
Qu’il s’agisse de danses comme le Pantsula, né dans les townships des communautés
noires d’Afrique du Sud sous l’Apartheid luttant contre la ségrégation raciale, du Voguing né dans la communauté gay-latino des États-Unis combattant l’homophobie, elles permettent de se replonger dans les grandes crises politiques et sociétales de notre monde et de nous faire ressentir par le corps ces combats.
Compagnie Dans6T
Dans6T, c’est d’abord une histoire née d’une passion pour la danse hiphop, celle du jeune Bouziane qui découvre le bboying (“breakdance”) à l’occasion d’un stage avec Tayeb Benamara.
De cette passion va éclore en 2001 un centre des danses hiphop, singulier dans le paysage des écoles de Tarbes puisqu’il est dédié à ces esthétiques, mais surtout par son engagement dans les quartiers en considérant la danse comme outil d’inclusion sociale.
Parallèlement aux activités du centre de danse, Bouziane Bouteldja créé sa compagnie en 2007 et y développe un travail d’auteur en tissant des liens entre l’art et la société.
À son répertoire, douze spectacles qui auscultent le pouls de nos sociétés contemporaines : l’identité, les discriminations, la religion, l’ego, la mort, la malbouffe, les migrations, la jeunesse, le dialogue entre les peuples… Des thématiques qui résonnent avec le parcours de vie du chorégraphe qui place au cœur de ses réflexions, la pratique de la danse comme vecteur d’émancipation et comme exutoire d’une histoire personnelle. Un axe incontournable de son projet artistique qu’il continue à transmettre aujourd’hui le plus largement possible avec toujours autant d’engagement et de cœur.
La Compagnie Dans6T est associée à L’Estive scène nationale de Foix et de l’Ariège
Bouziane Bouteldja
En 2009, Bouziane Bouteldja crée sa première pièce Pas si Compliqué puis, en 2010, Kif l’Équilibre : une trio danse/théâtre à destination du jeune public sur le thème de l’alimentation et de la danse comme moyen d’activité physique.
En 2011, à l’initiative du Parvis, Scène nationale Tarbes Pyrénées, Bouziane Bouteldja rencontre la metteure en scène Coraline Lamaison avec qui il va poursuivre sa formation d’interprète et chorégraphe. Cette rencontre, déterminante, aboutit à la co-écriture d’une nouvelle pièce, Altérité, avec laquelle il remporte le prix du jury au concours de danse contemporaine (Re)connaissances.
En 2014, il s’associe à Gilles Rondot et crée le solo Réversible. Ensemble, ils mènent une réflexion sur l’émancipation de l’individu dans le monde arabo-musulman, dans un contexte de débats français sur la laïcité et la liberté de conscience. Cette pièce a été jouée plus de 40 fois dans plusieurs festivals en France et à l’étranger. Commence alors un compagnonnage temporaire avec camin aktion pour le renfort en diffusion, aboutissant à la présentation de Réversible à l’Opéra d’Oslo.
« Pouvons-nous être nous-mêmes, devons-nous jouer des rôles pour être acceptés ou écoutés ? », c’est la question que Bouziane Bouteldja se pose avec Faux Semblants. L’écriture de cette pièce, créée au Parvis, Scène nationale Tarbes Pyrénées en novembre 2016, fut au cœur d’un projet de formation de danseurs•es-interprètes, nécessitant plusieurs allers-retours entre la France et le Maroc.
En 2018, Bouziane Bouteldja crée une pièce chorégraphique et musicale, Face à terre, avec Ana Pi et Bastien Picot, un chanteur réunionnais. Cette pièce est le fruit de recherches menées au Mexique (Fête des Morts) et au Brésil autour de la pratique du candomblé, une religion afro-brésilienne, dont les rituels invoquent les dieux pour venir danser et se mêler aux humains dans une sorte de transe de possession.
Cette même année, Danse et pénsées, un dispositif de danse-forum, est conçu en partenariat avec un universitaire spécialiste de la République et la sociologue Elsa Poissonnet. Ce dispositif est labellisé en 2019 par le Comité Interministériel de Prévention de la délinquance et de la Radicalisation.
En 2019, la pièce participative Cheffe voit le jour au Parvis, Scène nationale Tarbes Pyrénées. Cette pièce réunit une vingtaine de femmes qui, pour la plupart, n’avaient aucune expérience de la scène et du spectacle vivant.
Parallèlement, Bouziane Bouteldja poursuit le travail de formation en direction de jeunes danseurs marocains. Cinq danseurs sont engagés et participent aux côtés de deux danseurs français à la création de la pièce Telles Quelles/Tels Quels.
En 2021, Ruptures est créée au Parvis, Scène nationale Tarbes Pyrénées, une pièce qui évoque les déplacements humains à l’ère de l’Anthropocène et qui met en exergue la crise climatique que notre monde traverse. L’envie de créer cette pièce a germé suite à la rencontre de Bouziane Bouteldja avec le politologue François Gemenne.
Une version pour l’espace public, Ritual da Vida, est déclinée en 2022, à l’occasion de la Saison France-Portugal.
De nombreux projets pédagogiques et de transmission permettent de rester en contact avec le terrain et la jeunesse et de poursuivre, grâce à la danse, la réflexion sur l’émancipation de soi et l’action citoyenne.
En 2023, le chorégraphe crée un duo pour deux B-Boys, Rideau de Frères (Khawa, khawa). Une pièce qui promeut une danse sans frontières en sondant le dialogue des cultures et la fraternité entre les peuples.
En 2024, est créé le spectacle Récréations, inspiré des performances dansées surprise réalisées dans les établissements scolaires durant la crise sanitaire. Cette pièce qui intègre une vingtaine de lycéen•ne•s au plateau est une ode à la jeunesse.
Distribution & partenaires
Chorégraphie | Bouziane Bouteldja
Mise en scène | Jérémie Le Louët
Assistante chorégraphique | Mathilde Rispal
Avec Bouziane Bouteldja, Mathilde Rispal, Alison Benezech, Fakri Hassane, Tshepo Mohlabane et des danseurs•ses amateur•es des territoires
Production | Compagnie Dans6T
Coproduction (en cours) | Pôle Sud CDNC-Strasbourg
Avec le soutien de Ministère de la Culture/DRAC Occitanie, le Départements des Hautes-Pyrénées, la Ville de Tarbes.
Accueil en résidence | Les Hivernales CDCN – Avignon, Pôle Sud CDCN – Strasbourg, KLAP – Maison pour la danse, Ville de Lourdes
Résidence de recherche | Villa Albertine – Miami
Dimanche 8 décembre
14:30
Halle Tropisme
La conférence est suivie d’une jam pour toustes avec DJ S!D, pontuée de showcases avec les jeunes talents du programme #JeSuis. Danse, rap, talent, swag & un style unique !!!
Prévente : 12€ (TR 8€, enfants -11 ans 6€)
Sur place : 14€ (TR 10€, enfants -11 ans 8 €)
A voir aussi…
Danses urbaines 2.0, une projection en continu au Théâtre d’O, samedi 6 décembre à partir de 17h.
Le film documentaire L’Appel à la Danse au Sénégal de Diane Fardoun, dimanche 8 décembre à 20h au Cinéma Utopia,
Photos © Pamela Perschke – L’Estive scène nationale de Foix et de l’Ariège