A La Félicité : une performance de Moses Olayinka Akintunde, Iréné Domboué et Nathalie Trovato. 

La Félicité s’ouvre à la création d’une performance originale. Dans le cadre des Montpellier Water Days/Biennale Euro-Africa*, et de la Nuit des Ateliers édition « Africa », trois artistes sont invité•e•s par camin aktion et Echo Pilates pour se réunir dans un processus créatif.

Lettre à mon amour, l’eau est une performance réunissant trois artistes originaires du Nigéria – Moses Olayinka Akintunde, du Burkina-Faso – Irénée Domboué, et de France – Nathalie Trovato, célébrant l’eau à travers la danse, l’art visuel, la poésie et le conte. Une rencontre interculturelle, une ode à la vie, au sacré, aux traversées.

Créée lors d’une résidence à La Félicité, la performance sera présentée vendredi 13 octobre 2023 à 20h et à 22h (La Félicité – derrière la Halle Tropisme – 121 rue de Fontcouverte – 34070 Montpellier).

Cette performance s’inscrit dans plusieurs propositions développées par camin aktion autour d’un appel à projets lancé aux résident•e•s des Ateliers Tropisme à l’occasion de la Nuit des Ateliers édition « Africa ».

Le même soir à 21h, nous présenterons la performance solo Soubwéré de Siaka Coulibaly in-situ, devant les Ateliers Tropisme.

 

Moses Olayinka Akintunde, né à Lagos au Nigeria, est un jeune multi-talent de 18 ans. Ses talents ont été repérés à l’age de quatre ans ; déjà récompensé à plusieurs reprises, sa carrière scénique débute à l’age de 11 ans, avec une tournée internationale de la production Sorry de la compagnie allemande Monster Truck et le chorégraphe Segun Adefila, soutenue par le Goethe-Institut.

Moses excelle dans la danse, la percussion, le jeu théâtral, avec des affinités fortes pour les arts plastiques et le mannequinat. Il se démarque par un sens de la transmission ; aussi, dans le quartier Bariga à Lagos, il a formé un bon nombre d’enfants à la danse et à la percussion.

Après des collaborations avec des artistes de renommée internationale tel que Qudus Onikeku, il est installé à Montpellier pour suivre une formation professionnelle chez Epsedanse, faisant partie de la compagnie NID d’Anne-Marie Porras.

 

Nathalie Trovato est une artiste/designer installée depuis deux ans aux Ateliers Tropisme. Après des études de langues et d’histoire de l’art, elle a vécu pendant de nombreuses années à l’étranger et a endossé plusieurs casquettes. 

Son désir de communiquer et de transmettre, associé à son goût pour transformer les mots en images, la conduisent à une traduction visuelle en simultanée et à un rapport intuitif et ludique au dessin. Le jeu fait partie intégrante de sa pratique artistique. Jeux de mots, de formes, de couleurs ou d’échelle, elle s’amuse à décliner ses images sur différents supports.

Son travail côtoie depuis longtemps les livres mais le besoin de sortir du cadre et de changer de focale a toujours été très présent dans sa démarche artistique. Elle s’intéresse de plus en plus aux dialogues possibles entre art et architecture ; le dessin, la sculpture, le papier peint ou les impressions textiles sont autant de mediums à travers lequels elle a choisi de s’exprimer. 

Irénée Karfazo Domboué, conteur et professeur d’économie, partage des bouts de la culture africaine, des contes de son territoire burkinabé niché aux confins du pays Bobo, là-bas, dans le pays de hommes intègres.

Né à Sara, un village au Burkina-Faso, les contes ont bercé sa jeunesse. Tradition orale transmise par son grand-père, d’abord, à la tombée de la nuit ; et plus tard, lorsqu’il fréquentait « l’école des blancs », en rivalisant, le soir, entre jeunes pour conter entre eux.

« Mon plaisir sans cesse renouvelé, est de faire partager la magie et la force de l’oralité et d’être moi-même émerveillé par les petites lueurs que je provoque dans les yeux des enfants.

Le conte qui traverse le temps, les espaces et transcende le quotidien,
rapproche les peuples, les femmes, les hommes, les enfants et nous donne à entendre d’autres réalités, d’autres imaginaires et nous tend des miroirs aux reflets de nos vies.
Sources d’enseignements, de complicité et de plaisir, ils sont universels et tissent à mailles serrées la mémoire culturelle et sociale de tous les peuples. »

Irénée Domboué vit et travaille à Montpellier, où il propose des spectacles de contes africains pour tous les publics.

*La première Biennale Euro-Africa a lieu du 9 au 15 octobre 2023 à Montpellier. Une semaine pour découvrir les coopérations culturelles, scientifiques et économiques qui existent entre notre territoire et l’Afrique, célébrer les cultures africaines d’aujourd’hui et connecter les écosystèmes de la recherche et de l’innovation européen et africain.

Photo séance de travail © Nathalie Trovato | Photo Moses Olayinka Akintude © D.R. | Photo Nathalie Trovato © Fanny Combes | Photo Irénée Domboué © D.R.