Éditorial

Les danses issues de la culture hiphop se démarquent par leur universalité.

Depuis plus de 50 ans, moment d’émergence de cette culture, le hiphop est devenu une culture mondiale. La danse, un des piliers de ce mouvement artistique et social unique, puise ses racines dans des traditions africaines, latinas et des diasporas ; elle s’est depuis diversifiée, avec une richesse de styles et de techniques époustouflante.

D’autres formes et esthétiques y sont associées, nées dans des contextes urbains ou des clubs, souvent issues de luttes et de contextes d’oppression sociale, avec des marqueurs esthétiques et sociologiques forts. L’Electric Boogaloo, la house dance, le waacking, le voguing, le krump, des esthétiques nées en Europe comme l’électro, en Afrique et ses diasporas avec les danses dites afro-urbaines… tant de styles, de cultures propres, avec une terminologie sans cesse en évolution – faute de nom générique, un point commun: le rapport à la musique.

Au-delà d’un style, d’une technique, ces danses – non-académiques – reflètent un regard sur le monde, une façon de se connecter à l’autre, au son, à l’environnement, une façon de vibrer avec l’univers.

Avec HYPE OCC, nous nous intéressons à présenter leur diversité, et avec des formes conviant vous, le public, de découvrir d’autres dramaturgies, des formes où la scène n’est pas le seul lieu de présentation, où la limite entre danseur•se et spectateur•ice s’estompe au bénéfice d’une approche fluide et inclusive.

Nous vous invitons à la rencontre avec cette créativité sans limite, à ouvrir votre regard à l’inattendu, à écouter l’expression de celles et ceux issu•e•s des communautés marginalisées, malgré cette culture populaire largement répandue et pratiquée.