Kiswinsida Oliver Gansaore
REMEMBER ACTE 02
Une performance solo autant qu’un manifeste
Une performance solo
Création 2025
Durée : environ 45 minutes
Tous publics à partir de 6 ans. Contient des textes en langue française.
Cette performance opère comme un acte de mémoire, mais aussi un acte de foi en l’art : un manifeste qui affirme sa puissance politique et poétique.
En hommage à Thomas Sankara qui, le 4 août 1987, accédait à la tête de la Haute-Volta, qu’il rebaptisait fièrement Burkina Faso « la Patrie des Hommes Intègres ». Kiswinsida Olivier Gansaore traduit ici le vide laissé par son assassinat, figure simultanément marquante et manquante « qui a bercé sa grande enfance, accompagné son adolescence et nourri sa jeunesse ».
Ce récit dansé est le résultat d’une enquête menée auprès de sa famille et de ses amis. Les fils mémoriels tendus se soutiennent d’une scénographie créée avec des fils de tissus Faso Dan Fani sous forme de cordelettes. Kiswinsida Olivier Gansaore cherche à faire raisonner la parole, les idéaux et l’héritage de Sankara, tout en interrogeant ce que son histoire éveille en moi,en nous.
« On peut tuer un Homme, mais pas ses idées ».
REMEMBER ACTE 02 est un hommage dansé à Thomas Sankara, figure majeure du Burkina Faso. Visionnaire, artiste et chef d’État, il a défendu une politique culturelle audacieuse, fondée sur l’autonomie et la valorisation des identités. Son assassinat a brisé cet élan, laissant l’art orphelin de sa portée transformatrice. Le spectacle interroge cet héritage : que reste-t-il de sa vision ? Qu’aurait été le rôle de l’art s’il avait survécu ? À travers la danse et le théâtre, l’artiste convoque sa mémoire et affirme sa foi dans un art qui rassemble, bouscule et élève.
Cette pièce prolonge REMEMBER ACTE 01 (créé en 2020), qui explorait les rituels de salutations villageoises comme gestes chorégraphiques réinterrogeant notre rapport à l’altérité et au vivre-ensemble. Dans ce deuxième acte, Gansaore célèbre Sankara et, plus largement, les figures engagées pour la justice sociale, l’émancipation et les droits humains. Inspiré des rituels funéraires de la société Moaga, il questionne ce que signifie rendre hommage et cherche à transmettre les valeurs de solidarité et de courage qu’incarnait le leader burkinabè.
Un solo incarné et documenté
REMEMBER ACTE 02 s’appuie sur une matière vivante issue d’entretiens et de recherches : témoignages du frère cadet de Sankara, d’un ami proche et d’acteurs culturels de l’époque, récits de guides du Mémorial Thomas Sankara, lectures et archives. Ces voix nourrissent le spectacle et résonnent avec les mouvements, entrecroisant humour, danse et théâtre.
À travers cette traversée personnelle et engagée, l’artiste met en jeu ses propres peurs, doutes, espoirs et colères, reflets d’une société en crise. Il accepte l’appel à la responsabilité individuelle, et choisit la scène comme espace de résistance et de questionnement.
REMEMBER ACTE 02 est ainsi un manifeste artistique et politique : un hommage vivant, une célébration chorégraphique de la mémoire collective et une révolte intime qui fait de l’art un levier d’éveil et d’émancipation.
Approche chorégraphique
Pour Kiswinsida Olivier Gansaore, la danse n’est pas qu’un art du mouvement, mais un véritable sacerdoce. Elle est langage intime et universel, capable de traduire émotions, colères et espoirs, là où les mots échouent. Ses créations naissent du réel, en prise directe avec la société et les bouleversements politiques qui marquent les corps et les vies, en particulier en Afrique. Ses pièces explorent des thèmes sociaux et humains souvent douloureux, dans une démarche de transmission et de questionnement.
L’artiste nourrit sa recherche de lieux de mémoire – prisons, musées, espaces d’exposition – et de musiques traditionnelles burkinabè qui convoquent l’émotion dans le geste.
Son processus créatif s’appuie sur la documentation (lectures, films, entretiens), puis sur l’élaboration d’un noyau émotionnel ou politique travaillé en improvisation. Il intègre dans son vocabulaire des gestes atypiques, inspirés de la schizophrénie ou empruntés à la langue des signes, pour bâtir un langage corporel singulier, un code émotionnel entre invisible et visible.
Son ambition est de toucher tous les publics, quels que soient leur âge ou leur origine, et de leur offrir une expérience sensible qui interpelle et déplace.
Calendrier de diffusion
Distribution
Idée Originale, conception chorégraphique et interprétation | Kiswinsida Olivier Gansaore
Regards extérieurs | Adonis Nebie, Vania Vaneau, Katerina Andreou
Accessoiriste | Jean-Christophe Minart
Conception costume | Kiswinsida Olivier Gansaore
Voix enregistrée | Lassan Congo
Production | ICI Centre Chorégraphique National Montpellier dans le cadre du Master Exerce
Coproduction | Cie Difé Kako (résidence)
Production délégée et diffusion | camin aktion
Photos © Hans Peter Diop Ibaghino


















