Compagnie Flowcus | Sources
Bruce Chiefare
Création 2020
Trio | 50 minutes
Tous publics (à partir de 8 ans)
Actions de transmission
Dans le duo Influences 2.0 nous avions l’ambition de faire s’épanouir la danse urbaine à travers le prisme de l’art du bonsaï (art japonais se traduisant « arbre en pot »). Nous étions alors deux danseurs se retrouvant liés par leur « identicité » et une gestuelle forgée par son approche et son épanouissement au sol ; par ce travail, nous avons fait « circuler » sur le plateau un arbre statique.
Je souhaite ici prolonger ce travail d’écriture en évoquant le phénomène des palmiers marcheurs, encore appelés arbres à échasses. Ils ont la capacité de se déplacer d’un peu plus d’un mètre par an grâce à leurs racines aériennes.
Encore une fois, c’est la notion du temps que vient nourrir ce phénomène naturel; notion que nous avons déjà pensé dans le duo précédent et qui a donné naissance, de par nos élans caractéristiques de la danse urbaine, à une organisation du corps en mouvement très différente : dans une lenteur qui se déploie et se fédère.
Cet arbre vient véritablement nourrir mon imagination ; il lui arrive de chuter tout en ayant la capacité une fois couché au sol d’émettre des racines aux points de contact, et donc de se déplacer horizontalement jusqu’à trouver une terre favorable et de repousser dans sa verticalité.
La chute qui entraîne cet arbre au sol est très importante dans mon processus de réflexion, car si l’image du bonsaï a permis une danse foisonnante et très verte, là ce qui m’intéresse c’est le chaos qu’offre cet effondrement.
Ce phénomène m’interpelle car il crée la rupture, et suggère le déplacement ou l’idée de traversée qui fera de nous une communauté à part. Le fonctionnement de ces arbres, leur nécessité de se déplacer pour un meilleur endroit, trouve un écho aujourd’hui dans le monde dans lequel nous évoluons. Au delà d’une actualité influençant notre matière à venir, il sera question également de ce que nous laissons derrière nous…
Il y a quelque chose de l’ordre du non-aboutissement, du renouvellement qui nous laisse entrevoir un potentiel à saisir. J’aimerais mettre à l’oeuvre une certaine agitation (ou « violence » ?) de la nature !
Ce n’est pas forcément quelque chose qui révèlerait une face cachée et sombre de celle-ci, mais quelque chose de nécessaire, comme faisant partie du chemin à parcourir.
De cette agitation résulte un chaos qui ouvre les possibles.
Chorégraphie Bruce Chiefare | Interprétation Bruce Chiefare, Mabrouk Gouicem, Naoko Tozawa
Création musicale Pauline Boyer | Création lumière Mael Iger
Costumes Stefani Gicquiaud | Régie de tournée Pauline Dorson
Production Compagnie Flowcus | Coproduction Initiatives d’Artistes en Danses Urbaines – Fondation de France/La Villette – Paris (75) l L’Intervalle/Scène de territoire pour la danse – Noyal sur Vilaine (35) l L’Hermine / Scène de territoire pour la danse – Sarzeau (56) l Danse à tous les étages – Rennes (35) l Centre Chorégraphique National Rennes Bretagne – Rennes (35) l Centre Chorégraphique de La Rochelle – Kader Attou (17) l Chorège – CDCN Falaise Normandie (14) l Le Petit Echo de la Mode – Châtelaudren (22) l Le Flow/Centre Eurorégional des Cultures Urbaines – Lille (59)
Soutiens Ville de Rennes l Ministère de la culture et de la communication – DRAC Bretagne | Cie Dyptik – Saint Etienne (42) l Le Performance – Bordeaux (33) l ADAMI
Bruce Chiefare – Cie Flowcus est artiste associé à L’Intervalle / Scène de territoire pour la danse (35) et associé au projet du collectif FAIRE – CCNRB (35)
Calendrier de diffusion
Photos © Ray Flex